Egypte 2008


Pays : République Arabe d'Egypte
Capitale
: Le Caire
Superficie : 997 740 km2
Population : 80 Millions
Densité : 80 hab/km2
Langue : Arabe
Monnaie : Livre Egyptienne ( 1 EGP = 0.14 €)
Régime : République Pluraliste

Date : 27/10/2008 au 09/11/2008
Durée : 14 jours
Participants : Stéphan
Mode de déplacement : Avion, Bus,
Metro, Taxi

 

Planches Photos :

             - Le Caire, centre ville
             - Quartier El Khan Al-Khalili
             - La Citadelle
             - Fellouque sur le Nil

             - les pyramides de Gizeh et Saqqarah
             - Alexandrie
             - Oasis de Bahariya
             - Desert Blanc

Après le Maroc en 2002 et la Jordanie en 2007, l'Egypte s'est présentée comme une 3e occasion d'immersion dans un pays du monde arabe, à la frontière même entre ses deux composantes, le Nil séparant le Maghreb à l'Ouest du Machreq à l'Est. L'Egypte, un pays africain ? Oui diront certains, non d'autres. Géographiquement, même si l'Egypte est au Nord Est du continent africain, la péninsule du Sinai se situe en Asie. Et historiquement et politiquement, l'Egypte s'ancre dans un cadre moyen oriental, imprégné de nombreux conflits avec son voisin l'Etat d'Israel. Mais sportivement parlant, l'Egypte reste en Afrique, et se pame notamment de son récent titre de Champion d'Afrique des Nations de footbal :-)

Je disposais de deux semaines sur place, accueilli et hébergé par Tifenn, à El Maadi, au sud du Caire. Dès la sortie de l'aéroport et lors de notre trajet en taxi pour El Maadi, j'ai pu saisir le dépaysement qui m'attendait. Tifenn, en poste pour la 2e année consécutive dans un établissement d'enseignement francophone du Caire, connait déjà les bonnes ficelles et grâce à son aplomb nous a permis de passer à travers certains des pièges classiques dans lesquels les novices et touristes tombent.

Mes premières minutes sur le sol egyptien promettaient de bons moments à venir : tentative de bakchich d'un policier à l'encontre du chauffeur de taxi qui stationnait de façon plus ou moins légale en attendant mon arrivée à l'aéroport, son demi tour sur l'autoroute alors qu'il nous baladait à l'ouest du Caire au lieu de se rendre au sud, piétons traversant inopinément l'autoroute deux fois 4 voies, véhicules roulant feux éteints en pleine nuit, véritables épaves roulantes, concert de klaxons permanent ...

Dès le lendemain, j'ai pu véritablement m'immerger dans la frénésie du Caire. Dans le métro d'abord, puis place Tharir, et dans les rues du centre ville. Rues littéralement envahies de monde, taxi véritables épaves ambulantes, nuages noirs des échappements, charettes surchargées, une circulation suicidaire, réglée par les nombreux (mais quand même débordés) policiers patrouillant à chaque coin de rues, appels du Muezzin à la prière, relayés par les haut-parleurs crachant des décibels ... Une atmosphère étouffante, oppressante, étourdissante, assourdissante. Un chaos organisé, mais un chaos généralisé. Quel soulagement que de retrouver le calme et la quiétude d'El Maadi, en fin de journée.

Sans programme prédéfini, je me suis ainsi balladé pendant quelques jours, au gré de mes envies, dans les vieux quartiers de la métropole, dans les anciennes mosquées, dans le Vieux Caire et les monuments coptes, le tout sous le soleil, et dans une chaleur très agrèable en ce début novembre.

Après une journée découverte à Alexandrie avec son souriant front de mer, sa futuriste Biblioteca Alexandrina, et la visite des incontournables pyramides des nécropoles de Gizeh, gardées par le sphinx, et celle à étages de la nécropole de Saqqarah, j'ai décidé de partir m'isoler loin du tumulte et du fourmillement de la ville, direction l'oasis de Bahariya. Quatre jours de parenthèse bienvenus pour récupérer, dans le Sahara Camp, tenu par Badry, un sympathique "homme d'affaires" bédouin de Bawiti.

Je comptais sur un groupe auquel je me serais joint pour visiter les célébres déserts Noir et Blanc, mais c est finalement tout seul, simplement accompagné d'un chauffeur et d'un cuisinier, que j ai découvert ces paysages impressionnants de beauté. Coucher et lever de soleil au coeur du désert, concert improvisé de musique bédouine, bains dans les sources chaudes, diner avec une famille bédouine, le tout dans un décor aux reliefs et aux mélanges de couleurs étonnants.

Le retour vers Le Caire fut tout autant cahotique que ne l'avait été mon départ pour le désert, mais je commençais déjà à prendre mes marques et me sentir comme un natif du pays. Le seul obstacle véritable fut la langue. Par exemple quand j'ai eu porté secours au contrôleur du bus de la compagnie Upper Egypt Travel pour l'aider à refermer la porte récalcitrante du bus, à pleine vitesse, et que je l'ai eu aidé à gérer les problèmes liés à la trappe au sol qui s'ouvrait sous la pression de l'air, je n'ai malheureusement pas pu me mêler aux discussions qui ont suivies entre les voyageurs, le chauffeur, et le controleur. Ils m'apostrophaient, le sourire aux lèvres, me questionnaient, mais non seulement je ne comprenais rien, mais j aurais été incapable de leur répondre. Ils n'empêchent, nous avons passé de bons moments ensemble.

Mes derniers jours au Caire ont été consacrés à la visite de la Citadelle, à des emplettes dans le souk, à quelques promenades dans le quartier islamique, à une agréable ballade en felouque en fin de journée sur le Nil, et à la découverte des activités nocturnes des expats et de la jeune classe aisée Cairote, à Zamalek, et sur les toits de l'hotel Hilton. Et jusqu'au dernier transfert en taxi, à 5h du matin entre El Maadi et l'aéroport, j'ai pu me délecter de ce bain dans la culture et la société egyptienne. Un grand et chaleureux merci à Tifenn et à ses co-expats pour leur accueil, pour nos riches échanges culturels et politiques, et aussi pour ce qui restera comme ma soirée inaugurale, ou intronisante ( l'avenir me le dira), de joueur de Poker.