Corse et le GR20 - 2001



Department
: Corse
Pays
: France
Préfecture
: Ajaccio
Superficie : 8 680 km2
Population : 0.27 Millions
Densité : 30 hab/km2
Langue : Francais
Monnaie : Euro
Régime : République

Date : 03/07/2001 au 02/08/2001
Durée : 30 jours
Participants : Zoé, Stéphan
Mode de déplacement : Voiture perso (306)

Le récit du GR20 fait l'objet d'une section spécifique.

 

Mercredi 4 juillet 2001 
Orleans-Cinque Terre

Nous sommes partis ce matin, tôt (4h30), en direction de l’Italie. La voiture est chargée, avec quelques victuailles (eau, lait, etc), le matériel de camping, celui de rando, le paquetage de Zoé (au moins 3 sacs de produits pour l’hygiène et la beauté !).

Le temps de trajet prévu : 12h, destination Livorno via Mulhouse et le tunnel de San Gottardo. Vers midi, nous atteignons la montée vers le tunnel de San Gottardo, mais nous sommes bloqués alors dans un embouteillage qui va durer 1h30. Nous en profitons pour déjeuner, avec melon et casse croûte, au milieu des voies de l’autoroute, dans un décor alpestre, et sous le beau temps.

Le paysage nous est familier, puisque nous empruntons la route du retour de Grèce (Août 2000), mais toujours aussi impressionnant : des vallées encaissées, des flancs de montagnes abrupts, verts, toujours cette propreté suisse avec des champs tondus comme de véritables gazons, des fermes à l’architecture bien locale, et sur les hauts sommets quelques plaques de neiges persistantes.

Nous atteignons rapidement la frontière italienne, contournons Milan dans un flot de circulation croissant, laissant les grosses cylindrées italiennes ou allemandes nous dépasser à vive allure. Nous arrivons sur la cote en début d’après midi, suffisamment tôt pour faire une petite visite de la région des Cinque Terre. Le long d’une route coincée entre la corniche et le littoral, quelques villages oscillent entre ciel et mer, dans un bain de couleurs méditerranéennes.

La journée s’achève, elle a commencé tôt pour nous, et il est temps de trouver un camping pour la nuit.
Nous trouvons finalement dans la montagne une place correcte mais l’humidité et les insectes et moustiques nous feront rapatrier dans la voiture, et la nuit sera un peu inconfortable.

 
 
             
 
 
 
Lune
 
         
   

Jeudi 5 juillet 2001
Cinque Terre-Corté

Aujourd’hui, nous prenons le bateau à Livorno, mais nous avons le temps de visiter Pise. Voir de ses propres yeux un site si célèbre est toujours époustouflant, la « Torre Pendente » ne fait pas exception.

En fin de matinee, nous nous arrêtons quelques minutes sur la plage de pour une petite sieste sur le sable. Nous repartons finalement vers le port maritime de Livorno et embarquons à l’heure prévue sur le NGV Haut Asco de la SNCM.

En 2h, nous atteignons Bastia, sous les nuages, mais la vue est imprenable, avec de vieilles bâtisses dominant le port. Nous prenons la route de Corté, pour rejoindre le camping de Tuani, sur les rives de la Restonica, à quelques kilomètres en aval des bergeries de Grotelle où je participe ce week end au raid inter-lacs.

Nous nous installons sur les flancs de la montagne, sur une minuscule terrasse, au cœur de la foret puis allons nous baigner dans une piscine naturelle de la rivière en contrebas. Au milieu d’une foret de pins, à quelques mètres d’un torrent magnifique , le site est remarquable. Le bruit du torrent est supportable, agréable même.
Nous passons une première nuit sous la toile, douce et calme.

 
         
 

Vendredi 6 juillet 2001
Corté

Nous profitons du site.
L’après midi est consacrée à la préparation du paquetage du lendemain : première étape du raid pour moi, Zoé peaufinera sa préparation au GR20 en montant jusqu'au lac de Melo.

Nous regagnons Corté pour récupérer mon dossard, assistons au Briefing de la course, puis coucher tôt au camping, car le réveil sera matinal demain : 5h pour monter tôt et pouvoir se garer non loin du départ ( la route unique qui monte aux bergeries est étroite, longue, et les places de stationnement chères.)

 
 
 

 


 

Samedi 7 juillet 2001
Corté - Raid Inter Lacs

Le grand jour pour ce raid, un peu d’appréhension par rapport à ce type d’épreuve inconnu pour moi, et pas mal de fatigue après une nuit un peu trop courte.

Aux premieres heures du jour, nous montons les derniers kms à pied, et découvrant le haut de la vallée de la Restonica, sous les premiers rayons de soleil . La lumière matinale donne encore plus de majesté à ces lieux préservés de l’action de l’homme.

Contrôle de l’équipement de sécurité, émargement, puis c’est le départ, sous le soleil, mais dans le vent. Comme une armée de fourmis nous partons à l’assaut de la première difficulté de la journée, l’ascension vers la brèche de Capitellu …

Problème : le parcours est indicatif, tout le monde prend son chemin, et les locaux ont l’avantage de connaître la montagne, et leur potentiel physique … je suis mon instinct, qui me dicte de suivre le coureur ayant la même physionomie que moi.

L’autre problème, c’est l’hélicoptère, qui n’arrête pas de tournoyer pour prendre des images (retransmissions sur France 2 et 3, Eurosport …). Mais rapidement, les hommes de tête creusent l’écart, et l’hélicoptère s’éloigne. C’est bientôt de l’escalade, plus question de courir mais de progresser en s’aidant des mains, quant à la descente, on ne quitte pas ses pieds de vue, car les pierriers se succèdent, le terrain est accidenté et instable .

L’ascension de la brèche de Capitellu et la descente vers le lac de Melu puis Grotelle seront tactiquement plus faciles, techniquement traumatisants pour les articulations et l’organisme. A l’arrivée un constat : je n’ai pas pris de plaisir, les genoux peinent, mais quand même une 80 e place sur pres de 400 concurrents, en 3h pour 16 km (3000 m de dénivelé au total).

L’après midi, récupération ( ?) en se rafraîchissant dans les piscines de la Restonica protégés par l’huile d’olive en bouteille de Miss Zoé, ou en visitant Corté, à la recherche d’une ferme équestre pour une rando à cheval avec Zoé.

Finalement, on reviendra au camping, et après un épisode bronzette/baignade naturiste dans notre petite piscine naturelle, nous nous reposons pour préparer la deuxième étape.

 
 

   
 

Dimanche 8 juillet 2001
Corté - Raid Inter Lacs (2e etape)

Réveil difficile, articulations douloureuses, muscles engourdis …Toujours un spectacle inoubliable que cette haute vallée de la Restonica aux premières heures du matin.

Sur la ligne de départ de la deuxième étape, je ne suis pas en forme. Zoé est partie depuis une heure à l’assaut du lac de Capitellu. Le vent est frais, mais la journée s’annonce dégagée. Heureusement, car on parle de névés à traverser, de dalles glissantes.
Comme hier, départ sur les chapeaux de roues, puis ascension en ordre dispersé de a Maniccia. La montée est difficile, technique même . Et ce qui est inquiétant, c’est que le marquage a disparu, et que certains concurrents sont en contrebas, sur une piste complètement différente. Mais je suis une vingtaine de coureurs devant moi.

Apres une heure de montée, le verdict : on s’est perdu dans la montagne, et le point de contrôle est en contrebas , au-delà d’une barrière rocheuse.

Déjà peu motivé par le peu de plaisir que j’éprouvais à parcourir ce genre de terrain, fatigué par l’étape de la veille, découragé par le détour à faire et le reste de l’étape à digérer, j’ai décidé de faire demi-tour, l’abandon, le premier dans une épreuve officielle, mais le cœur ni les genoux n’y étaient.

L’après midi, nous nous sommes reposés au camping, car après tout, ce sont les vacances ! !
Le soir, nous nous sommes rendus à la cérémonie de remise des récompenses, plus intéressés par le buffet froid que par les discours et remise de coupes . Je suis quand même revenu avec une médaille, et le ventre rempli de pizzas et autre bastelle.

 


Murzo
 
 
 

Lundi 9 juillet 2001
Corté - Vico

Ce soir, mes parents arrivent à Murzo, nous avons donc décidé de les rejoindre pour passer quelques jours avec eux. Nous quittons Tuani à regret, traversons Corté et via Ponte Leccia nous dirigeons vers L’île Rousse, traversant de magnifiques petits villages comme Omessa .

Apres quelques jours en montagne , nous sommes ravis de découvrir la cote et les plages corses. L'ile Rousse, puis nous nous arrêtons à Calvi et visitons rapidement la citadelle, sous la chaleur.

Nous reprenons ensuite la route de la cote vers Galeria , et nous arrêtons casse la croûter à l’embouchure du u Fangu, sous un ciel magnifique.

Puis Zoé prend le volant et affronte les routes sinueuses et étroites qui mènent à Porto . Nous mettrons deux heures pour faire 50 km. Sur la route, de magnifiques criques inaccessibles depuis la terre sont visibles, puis nous atteignons le golfe de Girolata, et finalement le Golfe de Porto dominé par une tour génoise.

Sans nous arrêter, nous filons  à travers les gorges de Spelunca.  Sur la route, nous apercevons pour la première fois la faune locale, à savoir vaches , ânes en liberté et surtout cochons et marcassins sauvages. Apres avoir traversé le beau village d’Evisa, au pied de la foret d’Aitone , nous rejoignons Vico et nous installons au camping A Sposata du col de St Antoine.

Quelques minutes plus tard, Papa et Maman nous rendent visite alors que nous installons notre campement, sous les oliviers. Ils iront à Murzo, hébergés dans l’appartement de Marie-Pierre dans l’ancienne maison de Papy et mam’Yvette  « A Surgente ».

 
 

Mardi 10 juillet 2001
Vico – Murzo – Cargese - Murzo

Nous rendons visite à Paulette puis à papa et maman.  Nous croisons Jean Pierre qui nous propose de nous installer à la miellerie plutôt qu’au camping. La miellerie est implantée sur un terrain de Jean Pierre en dehors du village, sur la route de Guagno.

L'accès à la miellerie tient du rallye 4x4, et si un ballon d’eau chaude équipe le lavabo, la douche se fera à l’extérieur à l ‘aide d’un tuyau et d’une pompe tirant l’eau du ruisseau en contrebas, ce qui signifie de l’eau de torrent bien fraîche.

Qu’importe, nous sommes isolés, dans la nature, et nous réaliserons quelques économies ! De plus les odeurs de miel, les bourdonnements incessants des ruches toutes fraîches ne font qu’exciter notre plaisir.

Petite virée à la belle plage de Cargese puis l’après midi, nous allons piquer une tête dans le fleuve Liamone, en contrebas du village.

Plongeons entre deux rochers, détente dans les rapides, nous en profitons pour nous laver, l’eau étant plus tiède que celle du ruisseau de la miellerie.

 
Stephan
 
 


 

Mercredi 11 juillet 2001
Murzo – Ajaccio - Murzo

Aujourd’hui, direction Ajaccio et le musée Fesch où se tient une expo sur Napoléon, originaire de l’île .. . Nous partons tôt et après 1h de route atteignons Ajaccio.

Visite du musee (decevant) puis vers 10h, nous décidons d’aller faire un tour en ville.
Passage sur la place principale où se tient un marché local. Coppa, Onzo, quelles délicieuses odeurs , mélangées à celles des fromages de brebis corses, et des pâtisseries locales (tartes aux Brocciu, bastelles)…

Nous en profitons pour goûter à une bastelle (feuilleté au Brocciu et bettes pour Zoé, oignons pour moi) .

Puis, lassés de la ville, du bruit, de la chaleur, nous reprenons la voiture et prenons la route des Iles Sanguinaires. Les derniers kms sont majestueux, avec en point de mire les Iles dominées par une tour de garde, baignées d’une eau bleu turquoise.
Nous nous promenons quelques minutes sur la pointe de la Parata, nous approchant des Iles.

La chaleur se faisant plus  lourde, nous rejoignons la plage de l’anse de Minaccia, vers le Capo di Feno, très fréquentée par les Ajacciens le week end. La faible profondeur, la plage de sable fin font de cet endroit un paradis terrestre, le cliché des criques corses.

Nous nous reposons quelques heures , à l’abri d’un parasol tant le soleil tape. Depuis notre arrivée, nous n’avons connu la pluie qu’un fois, le soir du bivouac au camping de Vico, et les températures l’après midi dépassent régulièrement les 30°C.

Assommés par le soleil, nous décidons de regagner Murzo et de prendre un bain au fleuve pour nous rafraîchir et nous rincer du sel marin.

 
 

Jeudi 12 juillet 2001
Murzo - Lac de Creno - Murzo

Aujourd’hui, c’est rando ! Nous avons rendez-vous à 9h pour monter avec Michel et Anny au lac de Creno.

On commence en voiture, pour se rendre à la bergerie de l’Arate, d’où la rando partira . A noter au passage le beau village de Soccia , sur une belle arête de montagne chère à papa Michel.
La montée vers le lac de Creno se fera en ¾ h, sous une chaleur de plus en plus lourde.
Foret de pins , fontaine, cochons sauvages, et groupe d’ados bruyants nous accompagneront pour l’ascension.

En arrivant au lac, c’est l’extase, un petit coin de paradis, avec un magnifique lac aux eaux bleutées, entouré de pins dont les reflets se perdent dans l’eau, de magnifiques nénuphars, et une faune abondante : geais, cochons sauvages, vaches, grenouilles, et surtout libellules, que je vais tenter de capter sur la pellicule. Chose ardue car l’insecte est petit, et véloce ! !

Apres une halte sur les bords du lac, nous continuons à monter en tentant de rejoindre les bergeries de l’Izzola, plus en amont .
Nous ferons une pause casse croûte sous un magnifique hêtre avec une délicieuse tarte au Brocciu.

De retour à la miellerie, Zoé et moi avons fait une petite sieste en vue de la soirée Chants et Guitares Corses organisée le soir au Café National, sous les tilleuls de la place.

Nous y rejoignons Jeremy, Jean Pierre, papa et maman. Dégustation de Cap Corse offert par le patron (qui n’est autre que notre cousin François), bruschette (pizza sur pain de mie), et Tiramisu maison préparé par Valérie, la femme de François.

 


 
 



 

Vendredi 13 juillet 2001
Murzo – Sagone – Piana – Evisa - Murzo

Nous effectuons le tour de la zone située entre les golfes de Sagone et Porto avec une halte à  Cargese pour visiter les deux églises qui se font face (l’une grecque, l’autre catholique).

Zoé en profite pour faire une nouvelle aquarelle.
Puis nous roulons jusqu'à Piana, petite excursion vers la punta di Ficajola , et magnifique vue sur le golfe de Porto .

Nous pénétrons ensuite dans la zone des Calanche, aux formes bizarroïdes qui titillent notre imagination.
En fait, il s’agit du résultat de l’érosion différentielle de la roche.

Nous croisons fortuitement Thomas en moto, il nous rejoindra par la suite pour le GR20, mais sa route ce jour la le conduisait vers Porto Pollo pour visiter le sud de la Corse.

Petit intermède plage à Porto en pleine chaleur, puis nous retournons dans les terres vers la foret d’Aitone et les piscines naturelles du ruisseau Aitone qui se jette dans la rivière Porto.

De magnifiques libellules bleues tournoient autour de nous, l’une d’entre elle viendra même se poser sur le carnet de croquis de Zoé. On n’oublie pas ces insectes d’eau dont l’ombre nous fait penser aux oreilles de Mickey.

Le soir, dîner chez les Paoli à Murzo avec Thierry (père de Jeremy, frère de François, et fils de Paulette et Jean Pierre). Barbecue trop copieux avec saucisses, brochettes, poulet !

 
 


Samedi 14 juillet 2001
Murzo – Bonifacio – Porto Vecchio – Zonza – Ajaccio - Murzo

Lever à 4.45, aujourd’hui nous visitons le sud de l’île, avec pour premier objectif Bonifacio.

Passage éclair à Sartene et Propriano, sans grand intérêt pour nous. Un paquebot vient d’arriver à Propriano déversant dès 7.00 son flot de touristes. Nous arrivons à Bonifacio à 8.00 après un voyage sans histoire (3h de route quand même).

Les rues de Bonifacio sont quasi désertes, les magasins encore fermés, et nous bénéficions d’un éclairage matinal remarquable. Promenade dans les rues de la vieille ville, avec l’église Ste Marie Majeure, et  de belles vues sur la falaise et la mer depuis le promontoire est. Puis nous nous rendons au cimetière marin sur une route qui domine la marina.

Vers 11h, nous quittons Bonifacio qui commence à grouiller de touristes pour se diriger vers le Capo Pertusato , près du golfe de Spérone. Vues imprenables sur Bonifacio. Bientôt nous repartons le long du littoral est vers Porto Vecchio. Nous faisons une halte sur la plage de Palombaggia, une belle crique au sable fin, ou nous nous restaurons et nous reposons.

Nous repartons ensuite vers Porto Vecchio par la cote, contournons la ville. Belle perspective depuis le golfe marécageux de Porto Vecchio . Puis nous remontons vers L’Ospedale, après avoir pique niqué près d’Arrogio …

Nous dépassons le lac de barrage de l’Ospedale, au paysage apocalyptique, puis traversons la foret de Zonza. La route est éprouvante, pour les hommes et pour la machine (bruit de casserole nous obligeant à stopper le véhicule).

Finalement, la voiture ne refera plus ce bruit anormal, et nous décidons de continuer notre route vers Ajaccio, lentement mais sûrement. Vers 20h, nous arrivons à Ajaccio, et nous installons sur la plage de la pointe d’Aspreto où nous regardons le soleil se coucher en attendant le feu d’artifice du 14 juillet. La vue est imprenable sur la ville, mais malheureusement un peu éloignée. Le spectacle sera là, simplement à regretter la distance, qui nous aura empêchés de profiter du rendu sonore de ce genre de manifestation.

Des la fin du spectacle, retour de nuit vers Murzo, avec les lueurs de quelques feux d’artifice tardifs, puis nous nous effondrons de fatigue dans la miellerie .

 



 
   

Dimanche 15 juillet 2001
Murzo – Muna - Vico - Murzo

 Journée repos, nous récupérons de la virée de la veille. Nous en profitons pour préparer le paquetage pour le GR20. Le grand jour approche, l’excitation monte ….

L’après midi, sous un temps plutôt nuageux, nous partons découvrir le village fantôme de Muna, dans la montagne. On y croise un âne lymphatique, et quelques lézards.

Nous continuons notre tournée par les villages de Rosazia et Salice puis nous longeons le cours de la rivière Cruzzini jusqu'à Casaglione .
Nous croisons de belles chèvres et une horde de cochons sauvages qui se relaxent sur le bord de la route. Une compagnie de pompiers aussi, en poste de surveillance en train de taper la carte à jouer à l’ombre.

Nous passons par le littoral où le soleil brille (les nuages s’accrochent en fait à la montagne), j’en profite pour piquer une tête sur la plage du Liamone.

Sur le chemin du retour, bain au fleuve entre Vico et Murzo où nous découvrons un magnifique trou dans un rocher juste assez grand pour nous y blottir.

 
 

Lundi 16 juillet 2001
Murzo

Thomas nous a rejoint avec sa monture, une TDM 800 Yamaha. Il a fait un tour rapide de l’île et nous accompagnera sur le GR20.

Nous passons la journée au fleuve où nous jouons à Tarzan dans les branchages avant de plonger dans le fleuve.  Emotion garantie, et spectacle pour les quelques baigneurs alentours, car voir Thomas jouer le chimpanzé le long d’un tronc, ça vaut le déplacement.

Derniers préparatifs pour le sac à dos du GR20, et course au moindre gramme superflu …

 
     Thomas
 
 
 

Mardi 17 juillet 2001
Murzo – Porto Vecchio

Papa et maman nous accompagnent à Porto Vecchio, où les parents de Zoé nous attendent.
A cinq dans une Mégane, c’est limite, surtout avec les routes tortueuses corses, la chaleur, et les grandes guiboles poilues de thomas et Stephan (et Zoé !)

Nous trouvons sans difficultés le camping où les Benoît et les Vernay se rencontrent pour la première fois. Pique nique sous les pins, puis papa et maman rentrent vers Murzo tandis que les quatre randonneurs en titre, Guy, Zoé, Thomas et Stephan peaufinent la stratégie bouffe pour ces 14 jours de rando à travers la corse.

En vedette, les sachets de bouffe lyophilisés, et les sacs à dos, imposants et bien trop lourds malgré la chasse à l’inutile.
Verdict : 14 kg pour Zoé, 22 pour moi …

Derniers conseils, dernières recommandations, dernier chargement des batteries du portable (on ne sait jamais), dernière douche chaude et repas digne de ce nom, puis c’est dodo à la belle étoile, aux cotés de ma belle randonneuse, sous la table de camping …

 
     
 

Mercredi 18 juillet – Dimanche 29 juillet 2001
Le GR20

 
 

Lundi 30 juillet 2001

Le GR20 fierement avalé, apres avoir passé la nuit au camping …, les parents de Zoé nous accompagnent pour que nous récupérions nos véhicules, 306 pour moi, Yamaha TDM pour Thomas.

Nous partons donc en expédition vers Murzo. Le voyage est chaotique, surtout pour Jeanne et Evelyne, qui sont assises sur des sacs de couchage dans le coffre de la Nevada familiale des Benoît (7 dans la voiture tout de même …)

Nous arrivons en milieu de journée. Je retrouve ma 306 recouverte de feuilles, de crottes d’oiseaux et de toiles d’araignées sous l’arbre où je l’avais laissée, puis nous redescendons au fleuve pique niquer une dernière fois ensemble.

Vers 17h, les Benoît nous quittent, et rejoignent leur camping, Thomas part vers le Cap Corse, et nous passons dire au revoir à la famille Paoli au village.

Nous repartons avec une douzaine de pots de miel, de la confiture de figue, et la promesse de revenir avant 11 ans ! Nous prenons alors la route vers le col de Verghio, et la Castagniccia, prochaine étape de notre virée corse.

Nous traversons une dernière fois la majestueuse foret d’Aitone , avec ses immenses pins. Nous nous mettons alors à la recherche d’un coin propice au camping sauvage. Nous le trouvons peu avant Albertacce et les Gorges de Santa Regina, complètement à l’écart.

Nous installons la bâche et installons nos duvets, à la belle étoile. La nuit sera humide, mais étoilée, et quelques insectes nocturnes viendront perturber quelques instants notre quiétude, avant que le sommeil nous gagne.

 
 
         
 


 

Mardi 31 juillet 2001

Nous nous levons avec le soleil, et petit-déjeunons au pied d’une fontaine dans les Scala di Santa Regina.

Encore une magnifique journée en perspective. Nous rejoignons Ponte Leccia, et  après un volumineux ravitaillement au supermarché du coin, nous prenons la route à travers la Castagniccia.

Apres le bleu des criques et du ciel, nous entrons dans un océan de vert . Châtaigniers à perte de vue, ainsi que de magnifiques clochers .

Nous faisons une halte à l’ombre des châtaigniers, au pied d’une fontaine, entre Morosaglia et Piedicroce.
Nous traversons la région jusqu'à retrouver le littoral sur la cote Est, au niveau de Cervione. En arrivant sur la cote, nous sommes témoins du ballet de deux avions au-dessus d’un incendie de maquis. L’un d’eux versera sa cargaison d’un produit rouge sous nos yeux, du sable ou un produit chimique retardant la mise à feu.

Pour  nous aider à supporter la chaleur (32°C), nous prenons quelques minutes pour nous baigner sur la plage de Prunete, puis nous reprenons la route vers le Nord en fin d’après-midi en direction de St Florent.

St Forent est un village touristique , trop touristique, et nous ne ferons que le traverser. Nous longeons la cote Ouest du Cap Corse à la recherche d’un ruisseau pour nous laver. Cette nuit encore, nous avons l’intention de faire du camping sauvage.
Apres une escapade dans la montagne (nous croisons de magnifiques chênes lièges dépouillés de leur écorce), nous trouvons un ruisseau, celui d’olmeta , et nous baignons nus.

Sa fraîcheur nous requinque. De belles libellules noires virevoltent autour de nous . De petits plaisirs qui donnent à ce voyage tout son sens.
Nous dénichons un promontoire où nous dînons en attendant le coucher du soleil sur le golfe de St Florent et le désert des Agriates.

Au menu, comme souvent, melon, concombre, tomates, et fromage corse. Puis le lent mais fascinant spectacle du coucher du soleil se déroule devant nos yeux.

Ce soir, malgré la beauté des lieux, nous avons décidé d’avancer notre retour. 4 semaines que nous sommes partis ...

Nous suivons la route du cap corse vers le nord, traversons Nonza, dans une lumière féerique. La cote est déchiquetée, noire , quasiment effrayante. Les villages de la cote brillent de leur éclairage.

Nous traversons le Cap au niveau de Luri, et atteignons la cote est dans la nuit noire.
Nous optons pour la plage de Pietracorbara, et y étalons notre bâche. Nous nous réfugions dans nos sacs de couchage et nous endormons au rythme des vagues qui viennent s’écraser sur la grève toute proche. La lune est encore très brillante, et la voûte étoilée sera notre toit ce soir encore.

 
   


 
 

Mercredi 1er août 2001

Nous nous réveillons avec le soleil. L’orientation de la plage n’est pas plein est, nous ne verrons pas le soleil au lever, mais les nuances de couleurs qui se succèdent sont tout aussi envoûtantes.

Rose, orangé, bleuté, sur une mer d’huile.
Nous avalons rapidement quelques céréales et un fruit, puis roulons vers la ville de Bastia, sur laquelle flotte déjà un lourd nuage jaune aux origines indéniablement industrielles … Retour vers la civilisation …

Nous embarquons à 11h pour Livorno.
Nous arrivons à Livorno dans les temps et filons vers Milan via Parma. Puis c’est le San Gottardo, sans bouchon cette fois.

Nous atteignons Mulhouse vers 18h, c’est comme d’habitude l’occasion de faire le plein (le diesel en Italie et en Suisse est bien trop cher) .

Arrêt pique nique un peu plus loin, le soleil se couche sur la chaîne des Vosges, dire qu’hier soir le soleil se couchait sous nos yeux sur le golfe de St Florent. C’est magique …

Nous arrivons finalement à Olivet vers 2h du matin, nous ne prendrons même pas le temps de vider le coffre, direction le lit pour une première nuit sur un vrai matelas depuis près d’un mois.

Notre voyage se termine, mais d’innombrables images se bousculent dans notre tête, et chacun sait que ce voyage ne cessera jamais au fond de nous …  

 
Coucher de Soleil - St Florent