J2 : Ceuta - Chefchaouen
J3 : Chefchaouen - Fes


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  Carnets de route - Maroc 2002              
 

Jeudi 12 septembre (J2) : Ceuta - Chefchaouen
Nous sommes partis hier dans l'après-midi de Fontenay aux Roses, et avons atteint Algeciras 21h plus tard, apres un arrêt sieste de 2h30 au sud de Madrid. Le sud de l'Espagne nous est apparu revêtu de couleurs jaune, ocre. Végétation aride, des taureaux, et beaucoup d'oliviers. Andalousie, Malaga, Marbella, des noms qui résonnent déjà du soleil et de la chaleur que nous allons trouver.

Au port maritime d'Algeciras, direction le premier guichet et 10 min plus tard (chrono!), nous embarquons pour Ceuta.
Beau paquebot, un seul pont passager, sans terrasse extérieure, et une climatisation intérieure bien trop fraiche.
L'arrivée au port de Ceuta et le débarquement ne posent pas de probleme, par contre le passage à la douane marocaine de cette enclave espagnole en Afrique va etre pour nous un bapteme du feu et marquer nos premiers pas sur le continent africain.

Chaos complet , il faut faire la queue pour se faire tamponner le passeport, puis faire la queue pour l'autorisation d'entrée du véhicule. Se succedent ensuite la fouille du véhicule (ce sera heureusement sommaire pour nous), puis le dernier controle. On a de la chance, on passera cette frontiere en 45 min...
Pas de veritable indications au-dessus des guichet, des gens donnent des instructions, ici, là. Un guichet pour les marocains, l'autre pour les autres nationalités. Pas de ligne d'attente, les gens s'agglutinent à la vitre, tendent désespérément le passeport au bout de leur main, en l'agitant, pour qu'il soit saisi et tamponné par l'agent. Paradoxalement, cette cohue se fait quand meme dans un certain calme.

Ce qui choque, c est l'amas de pauvres gens, parqués dans des grilles, qui attendent de l'autre coté pour revenir dans l'enclave espagnole. Lorsque le douanier ouvre la grille, nous fendons une foule humaine, ca fait peur mais il n'y a aucune hostilité à notre égard. N'empeche, les retroviseurs frottent leurs flancs et je n'ai qu'une hate : quitter cet endroit.

Premiers kilometres sur les routes marocaines ... Ce qui frappe : la pauvreté des gens, leur errance, on les retrouve partout, sur le bord des routes, sortis de nulle part, à marcher, ou simplement assis, à vendre des oignons, des poteries.
Sur la route, des épaves roulantes, des échappements qui crachent, des dépassements osés, des taxis surchargés (de vieilles mercédes blanche), et aussi des flics plantés au milieu de la chaussée, au milieu de ce trafic impressionnant.

Nous dépassons Tetouan et prenons la route de Chefchaouen. Le paysage est montagneux, cela fait penser à la Grece, aride, avec des oliviers, et un genre de maquis, brulé par endroits.

Arrivés à Chefchaouen, nous nous mettons en quete d'une banque, mais elles ferment tot (14h15), alors nous nous rabattons vers un hotel. Premiers contatcs

 

avec les habitants. On choisit finalement l'hotel du Rif, chambre double avec petit dej et douche commune pour 190 DR (cher, mais le choix semble maigre).

Nous visitons la médina, les lumineuses ruelles blanches et bleues (pour éloigner les moustiques), les petites échoppes de ce village adossé à la montagne, véritable fourmilière humaine. Ce qui frappe en ce premier jour : les odeurs , tres fortes, tres marquées, et les gens, désoeuvrés, pauvres, beacoup de jeunes enfants.


Vendredi 13 septembre (J3) : Chefchaouen - Fez
Petit dej à l'hotel avec thé à la menthe. A l'extérieur, les coq hurlent au loin, les chiens jappent sans cesse dans la rue.

Route vers Ouezzane, ou nous dénichons une banque et faisons le plein de dirham. La encore, il ne faut pas etre pressé. Le rythme est vraiment différent, il va falloir s'y faire ...

Sur la route, toujours et encore, des paysans, partout, au bord des routes, dans les champs. Des ramassages collectifs et des mercedes blanches par dizaines.
Nous prenons la route de Volubilis. A Moulay Idriss, à peine arrivés, on nous propose de nous guider à travers la ville célebre pour avoir vu naitre le roi du meme nom. Mais nous filons vers Volubilis, qui nous donne un parfum supplémentaire de Grece avec ces vestiges romains plutot bien préservés et entretenus.

1h de visite, et nous repartons vers Fes. Apres les routes de montagne du Rif, étroites, sinueuses, et mal entretenues, nous retrouvons de belles routes, avec toujours ces mercedes avec minimum 5, 7 personnes à bord. Des petits camions aussi, Mitsubishi, décorés d'immanquables autocollants multicolores.

Nous atteignons Fes vers 15h et à peine avons nous atteint la ville qu'un guide (officiel bien sur) nous saute dessus , et nous propose de nous dénicher une place de stationnement pour la voiture, un hotel, et bien sur nous propose une visite de la medina.
Nous le suivons, à l'intérieur de l'Hotel du jardin public, propre et calme d'apres lui... négociation du prix, on s'en tire pour 150 DRH pour deux nuits, soit 2x moins cher que la veille, mais plus rustique ..il faut aussi dire que nos talent de marchandage vont aller en s'améliorant.

Une fois installés, nous retrouvons le guide (officiel!) pour une visite de la ville, agrementée d'arrets "commerciaux" chez un herboriste, chez un fabricant de couvertures, de tapis, chez un marchand de babouches et vetements.
Visite d'une tannerie, de la medina (calme en ce vendredi), de quelques medersa, une visite somme toute complete et intéressante. Nous avons eu raison de lui faire confiance.

Vers 19h, la nuit tombée, nous nous offrons une halte gastronomique au restau la kasbah, sur une terrasse panoramique à l'entrée de la Medina. Au menu, tajine ....

 
                 
 
 
 
 
 
 
Billet Ferry Algeciras-Ceuta
 
A bord
 
Paysage du Rif Marocain
 
Rue de Chefchaouen
 
 
 
 
 
 
Espagne - Taureaux andalous
 
Mosaique à Volubilis
 
Basilique de Volubilis
 
 
 
 
 
 
Village de Moulay Idriss
 
Environs d'Ouezzane
 
Fes el Bali
 
 
 
 
 
 
Dans les ruelles de la Medina de Fes
 
Medersa El Attarine
 
Medersa El Attarine (détail)
 
 
 
 
 
 
 
 
Tanneries de Fes - Teinture des peaux
 
Souk à Fes
 
 
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